Des recommandations propres aux milieux fréquentés par les jeunes, notamment les écoles, sont proposées par l’Institut national de santé publique et le ministère de la Santé et des Services sociaux.
Repérez et référez les jeunes à risque
- Soyez sensible aux signes de détresse (isolement, absentéisme, agressivité, perte d’intérêt, etc.) ou à certains événements qui peuvent augmenter le risque du passage à l’acte (échec scolaire, perte amoureuse ou conflit, problème disciplinaire, etc.).
- Dirigez le jeune rapidement vers les services appropriés, comme un professionnel de l’école ou un intervenant en prévention du suicide. Vous pouvez aussi communiquer avec la Ligne québécoise de prévention du suicide au 1 866 APPELLE (277-3553) pour obtenir le soutien d’intervenants spécialisés. Ces services sont accessibles gratuitement 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
- Dans les écoles secondaires, assurez-vous que les réseaux de sentinelles (adultes formés pour repérer les jeunes vulnérables et les diriger vers de l’aide) et le personnel scolaire sont disponibles et attentifs aux signes.
Mettez en place des interventions basées sur les meilleures pratiques
Il faut être prudent quand on aborde la question du suicide avec les jeunes. On doit s’assurer de prendre soin des jeunes qui pourraient être vulnérables. En ce sens, il est recommandé d’éviter les interventions qui portent précisément sur le thème du suicide auprès des groupes d’élèves.
Quoi faire, alors?
- Privilégiez les interventions qui agissent en amont des problèmes : ces actions favorisent le développement de compétences personnelles et sociales, particulièrement l’expression des émotions, la gestion du stress, la demande d’aide, la gestion de conflits et la résolution de problèmes.
- Si le suicide est abordé dans des documentaires ou dans des séries, faites attention à l’envie de vous servir du contexte pour aborder le sujet en classe ou pour faire réfléchir les jeunes sur le sujet dans des travaux scolaires (cours de français, d’arts plastiques, etc.). L’Institut national de santé publique met en garde le milieu scolaire contre les risques associés, notamment chez certains élèves vulnérables qui se retrouvent parfois seuls devant des œuvres qui présentent le suicide comme inévitable, qui ne favorisent pas la demande d’aide ou qui offrent peu de messages d’espoir.
- Si un parent partage ses inquiétudes au sujet de son enfant avec un membre du personnel scolaire, la personne doit poser les actions suivantes :
- inviter le parent à écouter son jeune, sans juger;
- au besoin, diriger le parent vers les ressources d’aide appropriées. Cela est particulièrement important si le jeune vit des difficultés, s’il a des troubles de santé mentale ou s’il est vulnérable au suicide.
- Si les élèves abordent le suicide, répondez aux questions tout en vous assurant de poser les actions suivantes :
- vérifier auprès de ceux qui veulent parler du suicide si cet intérêt est en fait une demande d’aide (si ce n’est pas possible de le faire avant, prendre le temps de vérifier l’état de la personne par la suite);
- expliquer que le suicide est un problème multifactoriel et qu’il est souvent lié à un trouble mental, par exemple la dépression, et qu’il est possible de traiter ces problèmes;
- éviter d’accroître leurs connaissances sur les méthodes suicidaires et sur leur niveau de létalité;
- expliquer clairement que le suicide n’est pas une option;
- éviter le partage d’opinions sur la question du suicide;
- fournir de l’information sur l’aide disponible;
- promouvoir des attitudes positives de résolution de problèmes.
- Si les élèves souhaitent vraiment avoir une discussion sur le sujet, faites appel à un professionnel de la prévention du suicide ou de la santé mentale.