Le 16 mars aura lieu la 3e édition du marathon ludique au profit de la prévention du suicide et de la promotion de la santé mentale : le Défi Joue Don. Cette année, l’événement se tiendra dans 5 succursales Randolph : Centropolis-Laval, DIX30, Quartier Latin, Saint-Jérôme et Trois-Rivières. Pour l’occasion, nous avons demandé à trois des organisateurs de l’événement de répondre à nos questions afin d’en savoir plus sur leurs motivations et leur engagement en prévention du suicide.
À ce jour, qu’est-ce que votre engagement en prévention du suicide vous a apporté?
Olivier : M’engager en prévention du suicide m’a permis de m’entourer d’êtres humains merveilleux et bienveillants, ayant à cœur la réussite d’un objectif commun, et ça, c’est extrêmement puissant. Mon engagement m’a appris l’importance de l’écoute et de la compassion en rencontrant des personnes ayant vécu des situations touchantes et faisant preuve d’une résilience incroyable.
Maxime : Dans mon travail au quotidien, je suis directeur des ventes. Ma sensibilisation aux enjeux de santé mentale m’a ouvert l’esprit sur la façon dont je coache et gère mes équipes. J’accorde désormais beaucoup d’importance à la confiance en soi des membres de l’équipe et à la réalisation personnelle de chacun.
Quant à la prévention du suicide, la phrase qui me reste en tête est clairement : « Le suicide est un acte permanent face à une situation temporaire. » Chacun d’entre nous a la responsabilité d’être à l’écoute de ses proches et de leur faire connaître les ressources d’aide existantes (ex. : 1-866-APPELLE).
Sylvie : Mon engagement en prévention du suicide m’apporte énormément, à commencer par des rencontres enrichissantes. Mes échanges émouvants avec des familles endeuillées m’apprennent l’écoute bienveillante et la compassion.
Quels messages souhaitez-vous transmettre grâce au Défi Joue Don?
Olivier : Mettez votre égo de côté et parlez. S’il n’y a qu’un mot à retenir, c’est celui-là : parlez! Même si vous vous sentez seul, vous ne l’êtes pas. Jamais.
L’importance de connaître et de partager les ressources disponibles est là : être en mesure d’en parler et de se sentir écouté, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. J’ai toujours cru, et je crois encore, que la santé mentale est aussi importante, sinon plus, que la santé physique.
Demander de l’aide est un signe de courage, pas de faiblesse. Une personne atteinte d’un cancer qui décide de suivre des traitements de chimiothérapie est aujourd’hui considérée comme forte, comme une battante. C’est exactement la même chose pour quelqu’un qui souffre psychologiquement et qui fait appel à des professionnels en santé mentale.
Ensemble, nous pouvons changer ces mentalités et briser le silence autour du suicide, en favorisant un environnement où chacun se sent en sécurité pour exprimer sa souffrance, sans crainte d’être jugé.
Maxime : Les sujets du suicide et de la santé mentale ne doivent plus être tabous. Nous avons tous et toutes le droit de vivre nos émotions, de traverser des moments difficiles, mais surtout de ne pas avoir peur ou honte de demander de l’aide.
Sylvie : Si vous n’allez pas bien, demandez de l’aide. Cognez à différentes portes jusqu’à ce que vous trouviez l’aide dont vous avez besoin et que vous soyez en confiance pour vous confier. Ne restez pas seul.

Maxime, Sylvie et Olivier lors de la remise des reconnaissances Lucéo en prévention du suicide, qui se tenait le 29 octobre dernier au Centre de congrès de Saint-Hyacinthe. Ils recevaient la reconnaissance « Projet inspirant – Citoyen ».
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui cherchent à s’engager ou à organiser des activités de prévention du suicide au niveau communautaire?
Olivier : Il est important d’avoir un objectif clair, une vision à partir de laquelle vous pourrez rassembler des bénévoles qui partagent cette même vision. Comme le dit si bien l’expression : « Seul, on va vite, mais ensemble, on va loin. ». C’est primordial de laisser place aux idées et à la créativité des autres membres de l’équipe, ça permet de développer une synergie et de l’engagement. N’hésitez pas à vous entourer de spécialistes en prévention du suicide, qui auront toujours plaisir de vous aider puisqu’ils partagent le même intérêt pour la cause. Finalement, ayez du plaisir et soyez fiers de vous!
Maxime : Wow, si vous embarquez dans cette belle aventure de l’organisation d’initiatives citoyennes, vous allez vivre de beaux moments, vous allez rencontrer des gens avec une bonté plus grande que nature et vous allez être transporté d’émotions. Sans hésitez, lancez-vous, voilà mon conseil, que votre projet soit ou petit, ils font la différence.
Sylvie : Le conseil que je donnerais à ceux qui souhaitent s’engager en prévention du suicide, c’est de ne pas hésiter, car il y a tellement à faire. On ne peut sortir de cette expérience qu’avec un méga sentiment d’accomplissement. Ça nous fait énormément grandir!
Comment mesurez-vous l’impact de votre initiative sur les gens?
Olivier : Pour nous, chaque nouvelle rencontre, conversation, publication sur les réseaux sociaux, chaque nouveau témoignage, participant, partenaire ou bénévole, et chaque dollar amassé en don, pour ne nommer que ceux-là, sont des moyens de mesurer l’impact de notre initiative citoyenne sur la population. Bien qu’il soit très difficile de quantifier l’impact global de nos actions au quotidien, nous savons que, même si nous avons fait une différence dans la vie, ou même dans la journée, d’une seule personne, notre initiative a sa raison d’exister et nous pouvons bâtir sur cette réussite.
Maxime : Je crois que le Défi Joue Don est différent par l’originalité du concept et de ce fait, il rejoint un nouveau groupe de personnes, mon côté marketing dirait un nouveau « segment de marché », tant les participants que ceux et celles qui nous suivent dans les divers médias sociaux.
Sylvie : Outre les excellents résultats financiers du Défi Joue Don, les témoignages de la communauté sont une belle preuve que cette initiative citoyenne a un impact majeur.
Quels sont les moments forts des précédentes éditions du Défi Joue Don?
Olivier : Parmi les moments forts de nos éditions précédentes, on doit certainement inclure les dévoilements des dons amassés à la fin de la journée. Nous en sommes très fiers puisqu’à chacune des éditions, ces montants ont toujours été plus élevés que notre ambitieux objectif initial. On peut également noter les rencontres et témoignages touchants de familles endeuillées qui nous ont fait confiance en se confiant à nous. Aussi, la belle chimie qui s’est installée dans notre équipe de bénévoles et notre comité organisateur.
Maxime : Le Défi Joue Don est un moment festif, un moment pour jouer, mais surtout un moment pour célébrer la vie et briser l’isolement. La « vibe » lors de nos marathons est malade (dans le bon sens haha) et elle est super trippante! Visionnez nos vidéos sur notre site web jouedon.com pour l’imaginer!
Sylvie : Plusieurs! Je pourrais en nommer tellement! L’atteinte des objectifs financiers avant le début des précédents événements a été des moments très importants pour moi. C’est une source de fierté qui m’a donné une énergie incroyable.
Un autre moment fort qui perdure c’est l’engagement de nos bénévoles. Plusieurs étaient participants à la première édition et nous suivent dans l’aventure depuis. Ça nous donne des ailes!
Un autre moment fort que je souhaite souligner, ce sont les réponses positives des ambassadeurs qui nous ont dit oui sans hésiter afin de rencontrer nos participants lors de l’événement.
Olivier, Maxime et Sylvie ont témoigné de la force de cette initiative, qui, année après année, se consolide pour avoir un impact tangible sur la communauté. En participant à cette troisième édition, chacun d’entre nous peut non seulement s’amuser, mais aussi contribuer à la prévention du suicide. Soyez au rendez-vous le 16 mars, dans l’une des succursales Randolph, pour faire une différence.
Pour aller plus loin :
Visitez le site du Défi Joue Don
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