Québec, le 8 septembre 2025 – À l’occasion de la Journée mondiale de la prévention du suicide (JMPS) ce mercredi 10 septembre, l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) lance un message clair : changer le discours sur le suicide, c’est faire reculer les tabous et ouvrir la voie à la prévention. Malgré les progrès, trop de gens hésitent encore à parler de détresse ou de suicide au Québec. Pourtant, un Québécois sur deux sera directement touché au cours de sa vie : que ce soit par des idées suicidaires, l’inquiétude pour un proche ou un deuil par suicide.
« Depuis la première saison du balado Ça va-tu?, je reçois des messages de gens qui ont osé parler, parfois pour la première fois. C’est là qu’on voit à quel point chaque mot compte. Le malaise recule quand on ouvre la discussion », témoigne Jonathan Roberge, ambassadeur de la prévention du suicide pour une 3e année consécutive.
Briser les mythes pour changer le discours
« Trop de personnes croient encore, à tort, que parler du suicide peut aggraver les choses. En réalité, parler peut sauver des vies. Quand on sait qu’une personne sur deux au Québec sera touchée un jour ou l’autre par le suicide, il faut absolument faire reculer les tabous et les mythes. Il en va de notre capacité collective à prévenir le suicide », souligne Hugo Fournier, président-directeur général de l’AQPS.
Beaucoup de fausses croyances entourent encore le suicide. Les déconstruire est essentiel pour encourager la demande d’aide, mieux accompagner les personnes concernées et éviter les gestes irréversibles.
- Mythe : Parler du suicide peut pousser quelqu’un à passer à l’acte
- Réalité : Parler du suicide permet souvent de prévenir un geste irréversible. Pour une personne en détresse, le fait d’être écoutée sans jugement procure un soulagement immense. Ouvrir la discussion, c’est lui offrir une chance d’aller mieux.
Pour plus de mythes et réalités sur le suicide : aqps.info/mythes-realites-sur-le-suicide.
Un enjeu collectif, malgré des progrès
Chaque année, plus de 1000 personnes meurent par suicide au Québec, parmi les 700 000 décès recensés dans le monde. Derrière chacun de ces chiffres se cache des drames humains, des familles bouleversées et une immense souffrance. Le suicide n’est pas une réalité lointaine ou marginale.
Bien que le taux de suicide soit en baisse au Québec depuis les années 2000, le problème demeure majeur. Selon un sondage Léger commandé par l’AQPS en mars 2025, un adulte sur deux de la province a déjà été directement touché : par des idées suicidaires, l’inquiétude pour un proche ou le deuil d’une personne aimée.
Certaines populations demeurent malheureusement plus représentées dans les décès par suicide. Les hommes meurent par suicide trois fois plus souvent que les femmes. Cette surmortalité s’explique en partie par des normes de la masculinité traditionnelle, comme le stoïcisme ou la valorisation de la force, qui peuvent freiner chez certains l’expression de la détresse et la demande d’aide.
Trois gestes simples pour la JMPS le 10 septembre :
- Allumer une chandelle en mémoire ou en solidarité : aqps.info/journee-mondiale-de-la-prevention-du-suicide/trousse/
- Partager un message d’espoir sur les réseaux avec le mot-clic #JMPS
- Explorer le jeu L’essence de ta vie, un outil pour reconnecter avec ses raisons de vivre
Une trousse gratuite est offerte pour les milieux : visuels, canevas de publications, affiches.
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Porte-paroles disponibles pour entrevue :
Hugo Fournier, président-directeur général de l’AQPS (à Québec)
Jonathan Roberge, humoriste et ambassadeur de la prévention du suicide pour l’AQPS (à Montréal)
Informations
Camille Lachapelle De Serres
418 576-9667
Directioncommunications@aqps.info
Ressources d’aide disponibles 24/7
Téléphone : 1 866 APPELLE (277-3553)
Texto : 535353
Clavardage, information et outils : suicide.ca